mercredi 30 juillet 2008, par
Le sol de l’accueil sera en tomettes anciennes. Ces tomettes ont été pour la plupart récupérées du sol de notre ancienne pièce de vie, où elles étaient posées sur une chape de sable minée par les galeries des lérots... D’autres tomettes ont été trouvées sur place, dans les décombres d’une pièce en ruine, bien rangées les unes sur les autres.
Ces tomettes ayant été fabriquées à une époque où l’atelier de fabrication voisinait de très prés la ferme et la forêt sauvage, certaines présentent des défauts forts intéressants : sur l’une, une patte de chevrette ou de bichette s’est posée et a laissé sa trace, sur plusieurs autres, ce sont des pattes de poules ou de lapins, ...
Il y a aussi visiblement 3 fabrications différentes, se traduisant par des tailles différentes (moins de 1cm de différence en général, à part pour un lot de tomettes carrément plus épaisses, plus grossières et plus rustiques).
Toutes les tomettes ont passées au moins un hiver dehors, exposées au gel. Certaines présentent des petits défauts : petite fente de 1 à 3 cm de large sur un côté, ou face supérieure rugueuse.
Même si elles ont une petite fente sur le côté, elles sont encore solide. Stéphanie et Joanne font un premier tri en 3 tas : un petit tas de "trop pas belles", avec aussi les quelques plus grosses rustiques, un gros lot de "toutes belles" et un tas moyen de "on sait pas si on les prendra, mais peut être si il y en a besoin".
Chaque tomette fait 16cm de large, ce qui avec les joints fait qu’il y en a une quarantaine au m². Au final, il apparait que le compte est bon : on va pouvoir paver l’accueil sans acheter de nouvelles tomettes !
Après ce pré-tri et ce calcul rassurant, c’est avec Cécile, Olivier, François et Martin qu’on a continué. La première étape c’est de faire un mortier très maigre et très sec. Celui ci est ensuite damé tassé de manière parfaitement horizontale, puis on passe une couche de colle (chaux+eau) et on pose les tomettes allignées.
Pendant ce temps, on peut nettoyer les tomettes : les gratter frotter pour enlever le reste de mortier qui les collait, et la mousse ou les saletés qui ont poussé y compris sur la face visible ou les côtés.
Puis vient la pose. Préparation de la colle, pose de la colle, puis pose des tomettes. On les nivèle ensuite avec une massette en caoutchouc, ou en bois.
Les premiers essais sont laborieux : difficile de tenir le niveau, difficile d’aligner, difficile de rattraper, ... mais après quelques lignes malheureuses, on trouve le truc, et maintenant, ça va bien mieux !